Catherine Gendre

Après des études de lettres et de philosophie, titulaire d’une agrégation de Lettres Modernes, elle débute une thèse sur le théâtre de Claudel. Très rapidement, elle renonce définitivement à la recherche universitaire pour découvrir un rapport plus incarné aux textes et se former comme comédienne. Plus tard, après avoir travaillé notamment avec Jean-Claude Berutti au Théâtre du Peuple à Bussang et Daniel Lemahieu au CDN de Rouen,  c’est avec Patrice Bigel, au sein de la Compagnie La Rumeur que se précisera l’univers dans lequel elle souhaite continuer d’évoluer et qui entretient un rapport au spectacle vivant comme à une partition musicale. Elle s’y passionne pour un travail de création où la scène fait l’objet d’une exploration organique des formes, des sons, des images et au sein de laquelle les mots et les présences des acteurs entrent en résonance avec la partition sonore et visuelle.

Tout en développant sa propre compagnie en tant que metteur en scène, elle travaille avec TG Stan au Théâtre Garonne et pour diverses compagnies, Théâtre Ephémérides, Théâtre de Jade, notamment. Attachée aux écritures contemporaines, elle joue dans Ciel et Simulacre, de Jean-Marie Piemme, au Centre Wallonie Bruxelles, dans Kiki (d’après La chasse aux rats de Peter Turini), puis  Push up de Schimmelpfennig, sous la direction de Patrice Bigel. Récemment, elle a joué sous la direction d’Urszula Mikos dans Specimen humains avec monstres, d’Alice Zeniter (Aide à la création CNT 2011.)

Au sein de sa compagnie, elle a le souci de mêler différentes disciplines du spectacle vivant, danseurs, plasticiens, musiciens, etc, afin que le tissage de leurs différents points de vue permette l’émergence de perspectives de sens. Dans les villes où la compagnie est accueillie en résidence, elle développe un travail de sensibilisation au spectacle vivant auprès des habitants sous forme d’ateliers mais aussi d’événements dans le paysage urbain ou rural.

Après L’Ogrelet, en 2007, première création d’après le texte de Suzanne Lebeau, Décalcomanies, en 2010 création originale, Les Souliers Rouges est sa troisième mise en scène, à travers laquelle elle souhaite travailler sur l’inconscient collectif et individuel et poursuivre une recherche scénique sur le processus d’émergence de l’invisible. Parallèlement, elle développe au sein de la Compagnie un projet avec deux autres comédiens, projet d’enquête, d’écriture et de réalisation de spectacles suivis de débats sur la vieillesse. Elle participe ainsi à l’écriture et à la mise en scène de Tango et Chocolat et de Dans tes bras.